D’après les dernières données ministérielles, le nombre de prises de licences auprès de la fédération française de karaté et disciplines associées (FFKDA) a augmenté de 2,1% entre 2013 et 2014. Cette croissance peut-elle être mise en corrélation avec l’augmentation de la délinquance en France, et plus particulièrement à Paris ? Business Actu fait le point.
Paris : une capitale touchée par la délinquance
L’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) a observé une augmentation de 3,3% des atteintes aux biens. Entre le mois de juillet 2014 et le mois de juin 2015, près de 180 000 atteintes aux biens ont été enregistrées.
Les atteintes volontaires à l’intégrité physique s’élèvent quant à elles à 35 356 entre juillet 2014 et juin 2015, soit une centaine d’agressions physiques par jour.
De même, entre 2014 et 2015, les chiffres ont soulignés une augmentation du nombre d’actes de violence envers les personnes représentantes de l’autorité publique, qu’il s’agisse des gendarmes ou des policiers.
La délinquance induit-elle une hausse de la pratique de l’auto-défense ?
Si comme la hausse de la délinquance, on observe une hausse de la pratique de l’auto défense à Paris, il nous est toutefois impossible d’y voir une corrélation intrinsèque.
Ces deux données peuvent se lire de manière individuelle. Des études complémentaires devraient être réalisés auprès des participants aux cours de self défense pour connaître précisément les motifs qui les ont conduit à apprendre les diverses techniques de défense. Ces dernières peuvent être liées à la hausse délinquance, mais aussi à un intérêt pour les arts martiaux chinois (Chin-Na, Wing Chun Kung Fu, Chikung), à une envie d’apprendre une nouvelle discipline ou de porter assistance à autrui.
Les prochaines études nous permettront donc de peaufiner notre réflexion autour de la délinquance à Paris et la la pratique de plus en plus courante des arts martiaux chinois.