Depuis 70 ans, le groupe Bertolami brille dans le secteur du transport local grâce à sa flotte d’autocars. Mais avec le bouleversement des nouvelles mobilités et l’importance des enjeux environnementaux, Bertolami a décidé de passer à la vitesse supérieure en proposant des lignes de navettes autonomes dans toute la France.
Le projet des navettes autonomes
Le groupe Bertolami s’est associé à Navya, leader (français) en matière de conception de véhicules électriques dans le monde. De ce partenariat est née la navette autonome Bertolami.
A l’origine de ce projet, la volonté de mailler les territoires délaissés par les grands opérateurs de transport (communes rurales) ainsi que les stations touristiques (à la montagne et à la mer).
En effet, les stations cherchent de plus en plus à réduire leur impact environnemental, élevé à cause des trajets courts dans des véhicules polluants, qu’ils soient collectifs (navettes classiques au ski par exemple) ou individuels. A la mer, même constat pour parvenir à limiter l’érosion des sols provoquée par les transports.
Quel modèle économique ?
Le groupe Bertolami mise gros sur ses navettes autonomes et vise une part de 20% de chiffre d’affaires grâce à leur exploitation, dans les trois années à venir.
La commercialisation de ces navettes n’est pas classique ; au vu de la cible (une majorité de collectivités), les vendre ne serait pas viable puisqu’elles coûtent pas moins de 260 000 euros l’unité. En revanche, des contrats sont signés avec les collectivités pour une exploitation sur plusieurs mois. Cela leur permet de louer les navettes pendant la saison qui les intéresse et de les rentabiliser à ce moment-là.
De son côté, le groupe Bertolami a fait beaucoup d’investissement pour lancer le projet et passera certainement par une levée de fonds afin de proposer une nouvelle génération de navettes autonomes.
Des expérimentations en conditions réelles depuis 2018
Afin de parfaire son offre, le groupe Bertolami a mis en place plusieurs expérimentations dans des situations variées : 3 contrats avec des collectivités et un parc logistique.
Ces expérimentations en situation réelle permettent de convaincre d’autres acteurs d’un même secteur. Par exemple, à la suite des tests effectués à la station de ski Val Thorens en hiver 2018, les négociations ont été entamées avec d’autres stations.
La dernière expérimentation en date prend place en ce moment, et depuis la fin du mois de mai, au sein du parc logistique E-valley, avec quatre navettes autonomes.
>Découvrir le fonctionnement des navettes autonomes
Crédit images : Bertolami (Circuit du Mans à la une)